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16 janvier 2013 3 16 /01 /janvier /2013 09:44

 

Le monde tourbillonne, l'environnement pousse à surcharger l'emploi du temps. Si je suis occupé, j'existe, si je suis occupé, j'évacue la culpabilité de ne pas résoudre la longue "todo" liste, l'éternelle liste des choses à faire, celle qui n'aura jamais de fin. Je suis occupé, les autres ne m'envoient donc pas le regard réprobateur réservé à ceux qui ne font rien. Bref, je suis occupé ça me rassure.

Haro sur le vide, haro sur le temps non employé, haro, haro, haro ! De toute façon, je n'ai pas le temps de ne rien faire...

Chaque jour, il est pourtant possible de s'échapper. Encore faut-il :

1 - décider
2 - oser
3 - mettre en oeuvre

S'échapper quelques minutes, une demi-heure, plus, chaque jour, livre de nombreux bénéfices, surtout si on ne fait rien :
  • évacuer les surcharges de stress
  • réfléchir à ses véritables priorités
  • calmer le tourbillon intérieur
  • jouir du spectacle alentours
  • se reconnecter avec soi-même.

Il reste 1000 excuses pour ne pas prendre ce temps là. Comment les contourner ?

a - reconnaître/accepter que ne rien faire (quelques instants) tous les jours ne provoque aucune catastrophe dans sa vie
b - oublier l'éventuel regard désapprobateur d'autrui
c - repérer les multiples carrefours quotidiens qui proposent ce moment privilégié
d - trouver l'endroit le plus approprié au farniente, l'endroit le plus inspirant
e - oser emprunter ce chemin de traverse
f - concentrer son attention sur ce que l'espace alentour fait naître à l'intérieur.

Vous autorisez-vous à ne rien faire ? Partagez dans les commentaires vos combines pour discrètement ne rien faire, et les bénéfices que vous découvrez dans ces moments réservés avec vous-mêmes...

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12 janvier 2013 6 12 /01 /janvier /2013 09:15

 

Un homme entre dans la douche au moment précis ou sa femme en sort, lorsque la sonnerie retentit à la porte de leur maison. La femme s'enroule dans une serviette de toilette, descend les escaliers en courant et va ouvrir la porte d'entrée :

C'est Laurent, le voisin de palier. Avant qu'elle n'ait pu dire un mot, il lui lance : " je te donne 800 euros immédiatement si tu laisses tomber la serviette qui te couvre".

Elle réfléchit à toute vitesse et décide de laisser choir la serviette. Il l'admire à loisir, puis lui tend 800 euros. Un peu éberluée, mais contente de la petite fortune qu'elle vient de se faire en un clin d'oeil, elle remonte dans la salle de bain.

Son mari, encore sous la douche, lui demande "C'était qui?"

"C'était Laurent"

"Super, il t'a rendu les 800€ qu'il me devait ?"

Morale n° 1 : Si vous travaillez en équipe, partagez rapidement les informations concernant les dossiers communs, vous éviterez ainsi bien des malentendus désagréables.

 


Au volant de la 2 CV, un prêtre raccompagne une nonne au couvent. Le prêtre ne peut s'empêcher de regarder ses superbes jambes croisées. Il pose subitement la main droite sur la cuisse de la nonne.

Elle le regarde et lui dit :

"Mon père, vous souvenez-vous du Psaume 129 ?"

Penaud, le prêtre retire sa main et se confond en excuses. Un peu plus loin, rongé par la tentation, il profite d'un changement de vitesse pour laisser sa main effleurer la cuisse de la nonne, qui lui demande :

"Mon père, vous souvenez-vous du Psaume 129 ?"

Il rougit une fois de plus et retire sa main, balbutiant une excuse. Les voila arrivés au couvent. La nonne descend de la voiture sans dire un mot. Le prêtre pris de remords pour son geste déplacé se précipite sur la Bible, à la recherche du Psaume 129.

Psaume 129 : "Allez de l'avant, cherchez toujours plus haut, vous trouverez la gloire".

Morale n° 2 : Au travail, une bonne connaissance des procédures est recommandée pour atteindre les objectifs...

Un représentant, une employée de bureau et un directeur du personnel sortent du bureau à midi et  marchent vers un petit restaurant lorsqu'ils trouvent, sur un banc, une vielle lampe à huile.

Ils la frottent et un génie s'en échappe.

"D'habitude, j'accorde trois souhaits, mais comme vous êtres trois, vous n'en aurez qu'un chacun".

L'employée de bureau bouscule les 2 autres en gesticulant : "A moi, à moi ! Je veux être sur une plage immaculée des Bahamas, en vacances perpétuelles, sans aucun souci qui pourraient m'empêcher de profiter de la vie". Et pouf, l'employée de bureau disparaît.

Le représentant s'avance à son tour : "A moi, à moi ! Je veux siroter une pina colada sur une plage de Tahiti avec la femme de mes rêves !" Et pouf, le représentant disparaît.

"C'est à toi" dit le génie en regardant le Directeur du personnel.

"Je veux que ces 2 là soient de retour au bureau après la pause déjeuner..."

Morale n° 3 : En règle générale, laissez toujours les chefs s'exprimer en premier... et méfiez vous du DRH.
  Crédit photo : Nuria Fakych, Nanouk20, Atlaid
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10 janvier 2013 4 10 /01 /janvier /2013 08:47

Le temps a passé depuis que j'ai publié le sondage ci-dessous sur la perception que les collaborateurs ont de l'entretien annuel d'évaluation. Je pense qu'il est intéressant que vous jetiez un coup d'oeil aux résultats. Bien sur, quelques centaines de votes ne signifient pas une vérité. Les tendances donnent cependant à réfléchir.

Globalement, il me semble que l'effort consacré par les managers à l'exercice d'entretien annuel d'évaluation est perçu par les collaborateurs comme "insuffisant". Que penser autrement de la belle note sur "pour mon manager, les entretiens de fins d'année sont accessoires" ! Entre jugement et évaluation, le coeur balance, pourtant qui peut se permettre de juger.  Que penser de la perception du temps de préparation des entretiens ? Pour la plupart des sondés, ils imaginent moins de 30 minutes de préparation d'un rendez-vous qui adresse les taches de toute une année ! Ensuite, on consacre 1 heure à l'échange lui-même pour environ 75% des votants. Enfin, ce qui ressort comme prépondérant, ce sont les échecs et comportements à améliorer davantage que les performances remarquables... Nos managers sont-ils si mal entourés ? D'ailleurs, il apparaît que très peu demandent une évaluation inverse : "au fait, cher collaborateur, que penses-tu de mon modèle de management ? Penses-tu que j'ai des pistes d'amélioration ?" Le manager hésite à descendre de son pied d'estale...

Le chantier de l'entretien annuel d'évaluation reste bien ouvert. On peut pourtant retenir quelques bonnes pratiques de l'exercice pour le manager. Je décline ici les 7 pratiques de l'étape 1 (l'étape d'évaluation) :

1 - Réserver plusieurs plages dans l'agenda (rendez-vous avec soi-même) pour préparer les entretiens de l'équipe.

2 - Analyser les documents remis par le département ressources humaines, reprendre les objectifs préparés en début d'année écoulée.

3 - Préparer une grille d'évaluation qualitative comme on a pu le voir dans l'article l'entretien annuel d'évaluation en 2 temps, avec les 4 colonnes dans lesquelles on rappelle les événements de l'année, triés en "contributions remarquables", "attitudes à encourager", "déceptions de l'année", comportements à améliorer".

4 - Préparer une grille quantitative qui s'appuie sur les chiffres qui ont servi de repères aux objectifs. Cette grille peut se structurer autour de 4 notes :
I = performance inférieure aux attentes,
II = performance conforme aux attentes,
III = performance supérieure aux attentes,
IV = performance exceptionnelle.

5 - Un par un, travailler les dossiers des collaborateurs en y consacrant le temps qualitatif nécessaire. J'insiste ! Passer le temps qualitatif nécessaire. Trop souvent, le temps trop court consacré à la préparation privilégie les résultats récents au détriment des accomplissements de toute l'année. Trop souvent, la grille quantitative parait suffire ! Or, on sait très bien que certaines contributions remarquables ne se traduisent pas toujours dans les chiffres : comment mesurer, par exemple, l'impact collatéral d'un collaborateur qui affiche en permanence une bonne humeur et un esprit de proposition sur la performance de ses collègues... N'est-ce pas une contribution remarquable au sens littéral du terme ?

6 - Programmer tous les entretiens (avant même d'avoir fini de les préparer). L'agenda est ainsi consolidé pour tous. Proposer 2 heures ne signifie pas que les 2 heures seront "consommées". Cela envoie le message que ce rendez-vous est un moment privilégié, et que le collaborateur aura tout le loisir d'échanger.

7 - Conduire les entretiens avec les oreilles et (j'ose dire) le coeur ouverts. Cet échange donne des indications essentielles pour la suite, les prochains objectifs de l'équipe, les évolutions de carrières, les conflits à résoudre ou prévenir et bien sur ses propres pistes d'amélioration en tant que manager. Dans la mesure de votre possible (c'est une piste d'amélioration pour tous) consacrez 75% de votre énergie d'entretien sur les aspects positifs de l'année.

Vous avez remarqué que j'insiste beaucoup sur la dimension positive dans l'évaluation. Stephen Covey l'explique avec talent lorsqu'il parle de l'emotional bank account dans son livre the seven habits of highly effective people. Les conséquences des messages négatifs (souvent disproportionnés) sont incalculables. Il nous faut recharger sans cesse les déficits que nous causons volontairement ou maladroitement chez les autres, en appuyant davantage, avec sincérité et sans manipulation sur le bouton positif. Tout un art...

Pour vous convaincre, votez à votre tour ci-dessous et regardez les résultats...

 

Entretien de fin d'années
Pour mon manager, les entretiens de fin d'année sont...
Essentiels
Plutôt utiles
Accessoires
Néfastes
Pendant l'entretien de fin d'année, mon manager...
Me juge
M'évalue
Pour préparer l'entretien de fin d'année, je pense que mon manager consacre...
Moins d'une demi-heure de préparation
Environ une demi-heure de préparation
Environ une heure de préparation
Environ deux heures de préparation
Plus de 2 heures
Pour mon manager, un entretien annuel d'évaluation doit durer...
Environ 1 heure
Environ 2 heures
Plus de 2 heures
Les thèmes que propose de traiter mon manager lors de l'entretien...
Analyse des résultats comparés aux objectifs
Performances remarquables
Echecs de l'année
Points de comportement à améliorer
Attentes en matière de formation
Objectifs de la prochaine année
Retour de l'analyse 360°
Evolution de carrière à 3 ans
Votre avis sur son mode de management
Autres

Résultats

 

N'hésitez pas à commenter les questions et les résultats du sondage...
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6 janvier 2013 7 06 /01 /janvier /2013 21:58

la méharéeCes 4 dernières années, j'ai participé à 4 méharées-coaching dans le désert marocain. Ces méharées sont animées par Pierre et Anouchka Moulart, frère et soeur qui joue d'une complicité et d'une compétence hors du commun pour nous rapprocher de nous-même. Le décor est à couper le souffle, la marche abordable pour tous, les berbères nous mitonnent une vie de prince, les nuits étoilées transportent les âmes, le groupe apporte une chaleur hors temps, l'humour et l'amitié.

J'ai participé aux méharées "developpement personnel" et "père/fils". J'y ai enmmené frères, fille (16 ans), fils d'adoption (15 ans). Expériences de vie sans égal.Bianca dans le désert

Il reste de la place cette année. Je vous mets ci-dessous en copie l'intégralité de l'invitation de Pierre à la méharée. Allez-y, dites lui que vous venez de ma part...

laurent dans le désert

Une semaine dans le Sahara, allez-y, la vie c'est maintenant.

De : Pierre Moulart <pierre.moulart@ecoledepierre.be>
Date : 10 novembre 2012 16:59
Objet : désert
À : Pierre Moulart <pierre.moulart@ecoledepierre.be>

Bonjour,

C’est peut-être le bon moment pour une semaine dans le Sahara !

Cette année, vous pouvez choisir entre trois méharées :

1 -  Désert « pères/fils », « mères/filles » ou « un parent/un enfant »

2 -  Désert pour toute personne en développement personnel

3 -  Désert réservé aux couples

Tous les renseignements sont sur mon site www.ecoledepierre.be

Je vous envoie, sur simple demande, tous les renseignements pratiques.  Merci aussi de transférer ce message à vos connaissances qui pourraient être intéressées ! Amitiés, dans l’espoir de vous retrouver dans le désert !

Pierre.

 

Chameaux

 

" Le désert est beau parce que sa netteté est extraordinaire : il ne ment pas ! "
Théodore Monod.
 

 

Et si vous attendiez sans le savoir cette ouverture exceptionnelle du cœur et des autres niveaux de conscience que provoquent immanquablement les paysages grandioses du désert, son silence, la vie « primitive » avec les Berbères, etc ?

Berbere

Et si vous écoutiez cette petite voix qui vous dit de donner plus de place aux autres personnages qui sont en vous et n’ont que rarement l’occasion de s’exprimer dans votre vie quotidienne ?

 

Et si vous éprouviez un grand soulagement à rencontrer enfin votre pleine puissance, qui porte en nous le secret du « sens » de notre vie et qui peut nous indiquer les directions à prendre…  mais qui ne se manifeste que lorsque nous réussissons à être vraiment qui nous sommes ?

 

Et si vous offriez à votre couple le merveilleux du désert ?

 

Ou si vous profitiez de cette semaine pour explorer toute la richesse de votre relation avec votre enfant, dans une passionnante rencontre père-fils ou mère-fille ?

Ou si enfin, vous veniez juste avec vous-même pour une belle découverte ?

Pour favoriser cette rencontre avec vous-même, votre partenaire de vie ou avec votre enfant, nous alternerons moments de silence, de réflexion, de partage, de marche, de détente avec des moments forts de créativité… en parfaite osmose avec la grandeur, la beauté et la puissance du désert.

Mais le désert n’est pas fait que de silence, de solitude et d’échanges entre nous.  Il y aura aussi des rencontres spontanées avec les Berbères et de beaux moments, le soir autour du feu, à partager rires, chants et histoires !

Nous avons un passionnant rendez-vous en février-mars 2013 : ne le manquez pas !

Les prochaines dates des méharées sont fixées :

· pour les « pères/fils », « mères/filles », « un parent/un enfant » du 10 février au 16 février 2013             

· pour toute personne en développement personnel du 17 février au 23 février 2013

· pour les couples du 24 février au 2 mars 2013

Nul besoin d’attendre une traversée du désert pour passer une semaine avec nous dans  le Sahara !           

 

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31 décembre 2012 1 31 /12 /décembre /2012 09:38

Il m'arrive régulièrement de partir marcher autour de Châteauneuf du Pape. Dans toutes les directions, les paysages se disputent la vue grandiose au vallon intime, l'air est vif, le mistral rugit souvent. Le plus heureux c'est Cupidon. Il disparait dans les vignes et les bosquets, court 15 km quand j'en fait 5. De temps en temps, je lance quelques sifflets puissants avec 4 doigts (je suis un spécialiste), mon Cupidon revient à fond de cale. Hier, j'arrive à un embranchement, Cupidon invisible, 4 chemins possibles plus tous les autres qui inspirent l'animal. Je reste 5 minutes, 10, 15 à siffler, usant de toutes les variations possibles - à en rendre les oiseaux alentours jaloux ! Cupidon

Mais point de Cupidon...

Après un bon quart d'heure, je lache prise et décide de rentrer. Il trouvera sa route tout seul ou j'irai le chercher à la SPA (c'est un habitué de la cavale, probablement un descendant d'Oudini le magicien). Le plus important, c'est qu'à l'intérieur, je suis serein. J'ai laché prise (expression magique utilisée en coaching). Vous vous doutez du résultat : quelques minutes plus tard, j'entends tagada, tagada, tagada, le revoili, le revoilà.

L'exercice était facile.

Souvent, c'est plus compliqué, l'encouragement extérieur peut apporter une grande aide. Ainsi, lors d'un projet très tendu et à fort enjeu que j'ai dirigé, j'anime le comité de pilotage - une douzaine de grands managers autour de la table. Mes moyens d'alors sont dérisoires, l'impact de mon projet concerne tous les départements de l'entreprise, je viens de faire 2 tours du monde pour expliquer dans toutes les filiales que le temps presse. Les nuits sont émaillées d'insomnies, la tension est à son comble. Depuis son emplacement confortable de top manager qui critique et juge, un membre du comité de pilotage m'envoie les "yaka, fauqu'on" qui exacerbent mon agacement. Epuisé et écoeuré, je lance mon rapport dans les airs, me mets en colère, quitte la salle, rentre chez moi. Sur la route, je me dis que je risque de me faire virer de mon job, l'esclandre est manifeste.

La colère était saine !

1 heure après être rentré, mon Sponsor projet m'appelle - comme le feront tous les membres du comité de pilotage à part Monsieur Yakafauqu'on. Il me dit, dans la langue de Shakespeare que tout le monde a compris, qu'ils ont travaillé un plan d'actions en mon absence, voudraient connaître mon avis sur leur production et ajoute surtout "take 3 days off" ("prends 3 jours de vacances"). Il m'encourage au lacher prise, à me reposer, recharger les batteries, laisser infuser chez moi comme chez l'équipe de management le doux levier du temps décalé.

Lacher prise ne signifie pas abandonner : comme pour Cupidon dans la campagne, comme pour ce comité de pilotage observateur et non acteur, arrive le moment où notre action est vaine, où l'implication des autres devient prioritaire, où il faut passer son chemin si l'univers résiste.

NB : je suis convaincu d'avoir "gagné" mon projet ce jour là...

Qui sont vos Cupidon ? Racontez ci-dessous vos expériences de lacher prise, cela inspirera...

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18 décembre 2012 2 18 /12 /décembre /2012 08:09

L'heure est aux entretiens annuels d'évaluation...

MesurerBeaucoup d'entreprises vont engager ce processus, beaucoup de managers vont malheureusement s'y engager à reculons. On n'aime pas évaluer (certains disent "juger") les autres. Pas étonnant d'ailleurs, on ne forme jamais les étudiants et écoliers à l'évaluation du travail des autres.

Pour l'entretien annuel d'évaluation, ma recommandation -basée sur une pratique réussie- est de faire l'exercice en 2 temps (et 3 mouvements) :

Temps 1 - on évalue les performances de l'équipe "down-up"
En tant que manager, je fixe les dates d'entretiens d'évaluation de mon équipe avant de fixer la date avec mon propre chef. En effet, comment expliquer les performances de mon équipe à mon propre management si je n'ai pas d'abord évalué mon équipe ?

En fixant les dates d'entretien avec mon équipe, je demande à chacun de préparer 3 choses :
    1 - sa propre auto-évaluation, c'est-à-dire la mesure de l'atteinte des objectifs selon ses propres critères de collaborateur;
    2 - sa vision des objectifs de la période à venir, car chaque opérationnel en a une appréhension souvent très bonne, pour peu qu'on lui demande son avis;
    3 - son évaluation de mon modèle de management, ce qui me donne un indicateur de progrès très utile.

Bien sur, je prépare ma copie avant chaque rendez-vous, contenant cette grille d'entretien :
    - mon évaluation de l'atteinte de objectifs du collaborateur, ce qui permet de visualiser ensemble la cohérence de nos diagnostics;
    - 2 colonnes synthétisant "les performances remarquables et attitudes à encourager" d'une part "les déceptions de l'année et comportements à améliorer" d'autre part.

Fort de la synthèse des évaluations de mon équipe, je vais gaillardement rencontrer mon boss pour l'étape 1 de ma propre revue annuelle. Lors de l'entretien avec mon chef, après l'épisode "évaluation", j'amène ma vision des objectifs de la prochaine année, synthétisant ainsi la vision de mes collaborateurs que j'ai soupoudrée de mes propres ingrédients.

Temps 2 - on fixe les objectifs de l'équipe "top-down"

Si le processus se poursuit ainsi jusqu'au top, le grand Schtroumpf reçoit un concentré, global, non seulement de l'évaluation de ses collaborateurs mais aussi de leur vision de l'avenir. Il peut à son tour "secouer" tout cela, ré-équilibrer les objectifs en fonction de sa propre perception de développement de l'entreprise, et les redécliner.

Chaque manager de premier rang récupère son balluchon d'objectifs, qu'il redécline à son équipe... jusqu'en bas de l'arbre.

L'expérience montre que l'équipe détermine spontanément 80% des objectifs qui vont lui être attribuée. Ici aussi, la loi de Pareto s'applique (80/20), et il reste 20% d'ajustements à faire pour le manager. Celui-ci peut maintenant présenter les grandes lignes des objectifs en réunion d'équipe, puis tenir de rapides entretiens individuels précisant la déclinaison pour chacun. Ses arbitrages vont se faire autour de :

  • - la hauteur de la barre à franchir cette année
  • - la répartition des objectifs par individu (éviter les recouvrements et les interstices)
  • - le cadencement de l'atteinte des objectifs intermédiaires.

Ce processus idéal est une garantie de solidité... reste encore à mobiliser le management dans ce sens.

 

Oui mais, me direz-vous, quand parle-t-on des augmentations de salaire ?

Ah, le sujet brulant ! Les augmentations sont définies par plusieurs critères :

- la capacité de l'entreprise à encaisser ce nouveau coût financier (donc il est nécessaire de connaître les résultats et les perspectives);

- la contribution/ la performance des collaborateurs;

- l'ancienneté et l'âge;

- les responsabilités et risques du poste.

Tout cela, dans mon esprit, ne peut être fait que lors du second entretien, celui sur les objectifs. En effet, l'évaluation étant faite par exemple début janvier, on a une bonne visibilité fin janvier pour fixer les objectifs et caller les augmentations. Car tout ceci doit se faire rapidement, 4 à 6 semaines max tout compris. Quand l'exercice traine, les forces vives ont les idées ailleurs, les rumeurs et fuites, les mécontentements prennent le dessus. C'est donc une véritable discipline de planning qu'il me parait nécessaire d'instaurer : les entretiens sont placés dans les agendas début décembre...<br> <br>

Testerez-vous ces bonnes pratiques ?

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17 décembre 2012 1 17 /12 /décembre /2012 09:47

fleur 1

Il existe de multiples recommandations pour faire son cv. Pourtant, celle qui me parait la plus juste, je ne l'ai jamais lue nulle part. Laissez moi vous raconter une histoire de coaching...

Je travaille avec un chef d'entreprise, il est énervé, les commerciaux n'obtiennent pas les résultats escomptés. Je l'interroge. Soudain, il me dit :

"ce n'est pourtant pas compliqué, il suffit de faire ça, puis ça, puis ça, puis ça, puis ça !"

"Top, top, top !"

Je l'arrête au milieu de sa fureur.

 

 


Pour lire la suite cliquez ici


Un certain nombre d'articles de ce blog migrent vers le site http://je-suis-manager.com/ qui a pour vocation de professionnaliser et moderniser la proposition. Merci de votre compréhension.

 

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14 décembre 2012 5 14 /12 /décembre /2012 11:42

Rester dans la création permet de toujours fouiller dans les possibilités intérieures. Alors que je donne une nouvelle orientation à ma proposition de services (pour les entreprises : conseil en management, pour les particuliers : conseil en investissements), je retrouve un article que j'ai publié en décembre 2005 et qui reste d'actualité. Cependant, avec l'expérience, j'ai évolué dans ma vision, je commente donc mon propre article avec cette couleur...

"5 erreurs de débutant...

Cela fait maintenant un peu plus de 2 ans que j'ai pris mon indépendance professionnelle. Je viens de regarder l'émission qui retrace le parcours de Yannick Noah (on a le même age…). Avec ses mots, il raconte que réussir dans la chanson a été un autre défi, pas gagné d'avance, même si ses exploits de sportif l'avaient rendu célèbre et facilité l'ouverture de portes.

Redémarrer une carrière est toujours un sacré virage. On fait des erreurs de débutant en dépit de l'expérience. Peut-être que le repérage des fausses pistes, les corrections de parcours sont cependant plus rapides. Dans mon job de jeune consultant, j'ai recensé au moins 5 fausses pistes:

- 1 – Prospecter dans le dur !

Avais-je envie de me prouver quelque chose du genre "je n'ai besoin de personne en Harley Davidson…", je ne sais pas. Toujours est-il que j'ai passé quelques mois, contre nature, à tenter de décrocher des rendez-vous avec des managers ou des dirigeants, sans introduction préalable où sans les connaître. Une consommation d'énergie énorme pour de maigres résultats. On peut avoir un passé qu'on pense solide, les portes ne s'ouvrent pas toutes seules. Exit la prospection dans le dur donc.

Je partage cette analyse de l'époque. Si la prospection dans le dur convient à certains champions du commerce, elle consomme une énergie collossale pour nombre d'entrepreneurs. Une alternative consiste à développer sa présence sur le net, en apportant du contenu, ce qui finit par déclencher des affaires.

- 2 – Sous-exploiter mon carnet d'adresses !

Corollaire de la première erreur, j'ai au départ très peu contacté le premier rang de mon carnet d'adresses (amis, anciens collègues, famille, parents d'élèves de l'école). Grave erreur… Tous ces contacts sont à priori accueillants et bienveillants. Les rencontrer ne présente pas de problèmes, tous sont contents que je provoque une occasion de se voir ou de se revoir (j'ai ainsi retrouvé des amis perdus de vue depuis 20 ans). Ensuite, les choses se passent naturellement… business dans l'environnement proche ou business par recommandation, etc.

Le carnet d'adresses demeure la clé pour l'entrepreneur. Les clients existants aussi ! Ceux qui nous ont fait confiance auront tendance à nous refaire confiance. La conquête est un exercice où de nombreux talents doivent s'exprimer. Par la suite, entretenir le lien crée un flux d'affaires naturel.

- 3 – Ne pas prendre le TGV !

On est en France. Et même si je vis en Provence depuis plus de 15 ans, mon carnet d'adresses de managers et décideurs est plus foisonnant à Paris que nulle part ailleurs. En juillet, j'ai donc décidé de prospecter à Paris. Le premier voyage a été immédiatement rentable.

Je reviens sur cet argument. Les clients sont tout autour de soi, en particulier quand on apporte le service d'un artisan. Certes, la capitale propose un champ plus large des possibles, c'est aussi le lieu des mille concurrences. Il existe des niches à exploiter partout...

- 4 – Faire de la sous-traitance !

J'ai eu quelques bonnes et moins bonnes expériences en la matière. J'ai appris des choses mais aussi eu des déconvenues. J'ai réalisé que je sais parfaitement vendre mes prestations, et que mes exigences en matière de partenariat sont telles qu'il vaut mieux que je mène ma barque. Alors exit la sous-traitance.

J'ai changé d'avis sur ce sujet. Intervenir en sous-traitance a plusieurs avantages : apprendre au contact des partenaires, remplir le carnet de commandes dans les baisses d'activité, développer son carnet d'adresses et de recommandations possibles. En sous-traitance, on est moins bien payé en contrepartie d'un moindre investissement commercial. L'astuce consiste à bien équilibrer les 2 sources d'affaires.

- 5 – Sous-traiter alors que je n'ai pas assez à manger !

Sans doute emprunt davantage de réflexes de manager que d'entrepreneur, j'ai confié un gros pourcentage de mon activité cette année à des confrères. Et je pense maintenant en permanence à ce spot que l'on voit dans les avions : les masques à oxygène tombent car la cabine perd en pressurisation, le père ou la mère met son masque puis aide son enfant… et pas le contraire. Comment aider son gamin si on est en train d'étouffer soi-même …

Là aussi, j'ai envie de relativiser l'argument. En confiant des missions, qu'on aurait pu réaliser, à d'autres consultants, on crée un flux de partage de nature à nourrir de nouvelles opportunités. Il ne s'agit ni de lacher la proie pour l'ombre, ni de tout garder pour soi. Le juste équilibre vient dans la démultiplication des possibles.

Mon pari n'est pas encore gagné. Noah a mis près de 10 ans pour réussir sa reconversion dans la chanson. Je ne pourrai pas tenir si longtemps (il faut nourrir les petites bouches autour). Le tir est cependant corrigé sur quelques bonnes grosses fausses pistes, et j'espère signer dans les prochains jours – avant Noël peut-être – chez mon 20ème client…

Alors saga Africa et tralala..."

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11 décembre 2012 2 11 /12 /décembre /2012 15:23

Aujourd'hui, j'annonce la naissance d'un petit frère sur internet... Il va vivre sa vie et se développer avec toute mon attention. Nouveau défi, nouvelles envies... C'est encore un nourrisson, il présente tous les indices d'un départ. Faites un détour sur "Je suis mon banquier".

Plein de publications et d'outils à venir... Je suis mon banquier est un projet promis à de multiples développements...

A très bientôt sur les rives du management ou celles de l'apprentissage de la gestion de son propre patrimoine.

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5 décembre 2012 3 05 /12 /décembre /2012 08:07

Je passe dans la semaine...
On s'appelle...
J'arrive tout de suite...
Je te rappelle tout à l'heure...
Ok, on vous fait signe...
Ce sera prêt dans quelques jours...
On se retéléphone pour prendre rendez-vous...

Toutes ces expressions courantes posent une question claire : pourquoi ne prenons-nous pas un engagement précis ? Avons-nous peur de dire non ? Et dans ce cas, quel est le risque ? Ne savons-nous pas évaluer le temps ? N'est -il pas plus efficace de donner une indication plus solide de ce que nous allons faire, immédiatement ? D'où nous vient ce réflexe de rester dans le flou, ce qui complique notre gestion du temps ou nous fait rater des opportunités ? Pourquoi prendre un rendez-vous dans 2 ou 3 mois parait-il si déconcertant ? Quel effort supplémentaire va nous demander de relancer quelqu'un pour préciser un rendez-vous alors que nous l'avons en face de nous ? Sera-t-il impossible de décaler une réunion si un conflit d'agenda intervient ?

Je vous laisse réfléchir... réagir... commenter....

NB : dans une immense majorité des cas, la personne qui nous a dit "je te rappelle dans 3 minutes" rappelle 20 à 60 minutes plus tard. Je la suspecte d'avoir conscience qu'elle ne rappelera pas dans 3 minutes quand elle nous le dit... Alors pourquoi 3 minutes ?

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Depuis 2004, je partage des expériences, anecdotes, outils de management : optimiser son temps, manager son équipe, manager son chef, diriger un projet, travailler en intelligence collective. Je propose une démarche inspirée de la vie professionnelle et de la vie au sens large. J'espère que vous y trouvez de l'inspiration pour devenir le manager que vous rêvez d'avoir. Bonnes lectures...

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Traduction d'une conférence de Steve Jobs

Du bon usage de la copie cachée

L'objet du mail, une accroche publicitaire

Motiver et construire un vrai planning

La proactivité, c'est bien peu de choses