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26 février 2013 2 26 /02 /février /2013 07:53

Il a quelque temps, je reçois un message en provenance de mon blog qui commence ainsi :

 

"Bonjour
j'ai retrouvé votre blog par hasard et j'en profite pour vous remercier car je crois que c'est votre blog qui m'a convaincu la première fois de faire ce que je fais depuis 3 ans maintenant, c'est à dire réaliser mes rêves."

 

Quelques jours plus tard, nous buvons un verre ensemble, je vous laisse découvrir notre entretien...

 

 

Faites un petit tour sur le le site de Patrick à propos de son tour du monde...

 

De cette conversation, j'ai retenu quelques ingrédients :

  1. quand l'opportunité se présente, il faut la saisir, ce qu'a fait Patrick lorsqu'il a été licencié...
  2. identifier les gros cailloux de sa vie est prioritaire, cela peut être professionnel - d'ailleurs Patrick a créé sa propre société - et bien sur aussi personnel, familial - il a fait son tour du monde avant de se lancer un nouveau défi d'affaires...
  3. l'argent n'est souvent pas l'obstacle principal, contrairement à ce que l'on se raconte - partir faire un tour du monde à 4 personnes pendant un an pour a mobilisé un budget limité...
  4. le plus difficile et le plus facile aussi (l'espace d'un instant), c'est la prise de décision.

Relisez le cercle de confort et choisissez...


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29 janvier 2013 2 29 /01 /janvier /2013 21:34

Définition visuelle du cercle de confort

Cercle de confort 10

  • 1 - prenez un papier vierge
  • 2 - dessinez un cercle (s'il est un peu ovale, ça marche aussi)
  • 3 - écrivez le mot "confort" à l'intérieur du cercle
  • 4 - écrivez le mot "risque" à l'extérieur du cercle

Votre cercle de confort, c'est votre cocon : tout ce qui vous savez bien faire, bien vivre, vos protections habituelles, vos ritournelles éternelles, vos anges et vos démons, vos habitudes, le monde intérieur et extérieur que vous connaissez. En dehors du cercle, c'est l'univers du risque, de l'inconnu, de l'improbable, de l'aventure, de la peur. ...

 

 


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17 décembre 2012 1 17 /12 /décembre /2012 09:47

fleur 1

Il existe de multiples recommandations pour faire son cv. Pourtant, celle qui me parait la plus juste, je ne l'ai jamais lue nulle part. Laissez moi vous raconter une histoire de coaching...

Je travaille avec un chef d'entreprise, il est énervé, les commerciaux n'obtiennent pas les résultats escomptés. Je l'interroge. Soudain, il me dit :

"ce n'est pourtant pas compliqué, il suffit de faire ça, puis ça, puis ça, puis ça, puis ça !"

"Top, top, top !"

Je l'arrête au milieu de sa fureur.

 

 


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29 novembre 2012 4 29 /11 /novembre /2012 08:07

Stephen CoveyIl y a quelques jours, j'ai découvert que Stephen Covey était parti vers les étoiles.

En 1992, dans le "home office" de mon manager italien de l'époque, j'avais laissé courrir mes yeux sur sa bibliothèque (habitude que je pratique toujours, en particulier chez les gens que j'apprécie). Parmi les très nombreux livres en plusieurs langues, j'en avais feuilleté un : "the seven habits of highly effective people". Quelques jours plus tard, je l'achetais.

 

Ce fut mon premier pas dans ce qu'on appelle aujourd'hui "le développement personnel", et l'optimisation de la démarche professionnelle. Cette lecture a été ma première marche de  compréhension intellectuelle de ce qu'il faut faire. Je souligne compréhension intellectuelle car il reste toujours le fossé, parfois le canyon à traverser pour passer du plateau "j'ai compris ce qu'il faut faire" à l'autre coté symbolisant "je fais ce qu'il faut faire". Pour certains, c'est un fossé - un grand pas suffit. Pour d'autres c'est un canyon : il faut descendre au fond du ravin, c'est abrupt, ça fait mal aux genoux, on est griffé par les arbustes, quand on croit qu'on est au fond, il reste encore à descendre. Ensuite, il faut remonter, c'est vertical, il faut se mettre en danger, c'est exténuant, le soleil brule la peau, peu à peu la vue se dégage et on arrive au plateau.

En 2003, j'ai décidé de démarrer mon nouveau métier de conseil en management en indépendant. Je fourmillais d'idées, tant de choses que je voulais transmettre, une expérience de management terrain, de crises, qui m'avait beaucoup appris. Très proche du modèle de management américain, je me suis dis : "et si j'allais aux Etats-Unis rencontrer mon primo-inspirateur Stephen Covey, proposer de travailler avec lui, importer ses idées et ses méthodes en France". Cette idée m'a fait vibrer bien des jours. J'en suis resté à l'idée. Je n'ai pas "osé". J'étais toujours dans le ravin.

Curieusement, alors que ces derniers jours, j'ai décidé de donner un nouvel élan à mon parcours professionnel, j'apprends que mon inspirateur initial est parti vers les étoiles. Juste pour me laisser un message : "hey, just do it now !"

Père de 9 enfants, Stephen Covey n'était pas seulement un professionnel, coach, conférencier, écrivain. Il était aussi forcément dans la réalité concrète de la transmission et de l'éducation - défi intérieur le plus confrontant de mon point de vue. Bien évidemment, je vous recommande la lecture des livres que j'ai lus :

Et vous, où en êtes-vous de la traversée du fossé ou du canyon ?

Bye bye Stephen. Thank you...

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26 novembre 2012 1 26 /11 /novembre /2012 10:30

Surtout ne bougez pas, le moindre mouvement pourrait vous tuer ! 

Cerné par un environnement qui martèle l’angoisse, le bipède humain en oublie que seul le mouvement, la rencontre permettent de créer l’improbable.

Jugez plutôt...



Invité l’autre jour à participer à un «speed-up», je m’assieds pour proposer une opportunité professionnelle à des cadres en recherche d’emploi. Le principe du «speed-up» me parait astucieux : rapprocher l’offre de la demande en poussant chacun à travailler la synthèse. En 2 heures, je vois passer 15 cadres au chômage - la règle du speed-up consiste à consacrer 7 minutes maximum par entretien. En introduction, je suggère à mes interlocuteurs de considérer que ces 7 minutes servent à aller direct au but, pour finalement déterminer s’il convient de poursuivre la rencontre. 



De mon coté, j’ai une offre pour tous : depuis 2009, j’accompagne les familles en conseil pour la préparation de retraite. Je forme des conseillers à ce métier qu’ils peuvent exercer à temps partiel ou à temps complet. L’opportunité de marché est considérable, tant les caisses de la retraite par répartition souffrent d’une pyramide des âges qui ressemble à un cylindre, et de l’allongement de la durée de vie.



Sur 15 entretiens, 10 cadres se disent immédiatement intéressés soit pour venir en formation, soit pour que nous nous rencontrions pour approfondir le sujet. A l’issue du speed-up, j’envoie un message à chacun.

5 semaines plus tard, les retours sont édifiants :

  • j’ai rencontré et poursuivi l’analyse avec 2 personnes;

  • 1 candidat m’a téléphoné pour m’avouer qu’il ne se sentait pas en cohérence avec ma proposition;

  •  2 candidats m’ont répondu par courriel pour décliner une rencontre dont ils ne connaissent pas la teneur;

  •  5 candidats n’ont donné aucune nouvelle, probablement débordés par l’analyse des nombreuses offres d’emploi à trier sur leur table de chômeur !



J’oubliais ! Bien entendu, je ne propose pas un job salarié. Il s’agit de créer son emploi, ce que 30 à 40% des français annoncent rêver de faire. Je continue d’être étonné par ces résultats : qu’aucun des 10 cadres rencontrés ne soit un bon candidat, c’est possible. Que 80% ne prennent pas 2 heures de temps pour approfondir une piste à peine ébauchée me laisse en interrogation. Je connais la loi de Pareto (80/20), cependant...

 Pourquoi ce rejet ? Qu’est-ce-qu’une rencontre fait risquer ? Pourquoi ne pas creuser (surtout quand on est dans le besoin) ? Négligence ? Manque de temps ? Sous-estimations en tout genre (soi-même, opportunité, ...) ?



La peur gouverne ! Visiter un territoire inconnu, expérience susceptible de créer l’aventure de la vie, échappe à la perspective. Préserver l’univers du connu - même s’il est difficile voire douloureux - brouille la possible conquête d’un monde nouveau, avec à la gouverne le discernement construit par l’expérience.



Sans rancune, je propose à mes ex-futurs presque compagnons de voyage professionnel, de visiter le site de headhunters Experteer afin de trouver la solution de leur rêve.

Cliquez ici pour en savoir plus sur Experteer et ici pour en savoir plus sur la situation du travail de jeunes.

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5 mai 2012 6 05 /05 /mai /2012 08:25

Jeudi 3 mai, Sandrine a acheté le film de Luc Besson "the Lady" sorti il y a quelques mois. Peu informés sur la Birmanie et la profondeur de souffrance de ce peuple, nous avons partagé nos larmes au combat pacifique de Aung San Suu Kyi.

Aung San Suu Kyi

Cette femme remarquable et son mari nous donnent une leçon d'amour et de persévérance. Comment douter de l'impact de nos coups de bêche quotidiens dans notre travail, dans l'éducation de nos enfants, dans la tenue de notre maison, dans nos travaux de réconciliation intérieurs, quand on assiste à un tel spectacle d'amour et de persévérance ? Comment douter que lorsque la cause est juste, l'amour et la persévérance viennent à bout de toutes ces barrrières, ces chaines, ces boulets, ces injustices, ces épreuves. S'inspirer de grandes âmes...

 

Luc Besson nous présente avec talent le destin exceptionnelle de cette Dame. Regardez ce film, inspirez vous en.

 

Après la projection, nous sommes allés lire ce que relate "internet" sur Aung San Suu Kyi. La veille de notre émotion à sa rencontre, le 2 mai, elle a prété serment sur la Constitution de Birmanie, après son élection au parlement. Clin d'oeil des conjonctions de temps...

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6 octobre 2010 3 06 /10 /octobre /2010 11:36

Depuis 2 ans, je n'ai plus rien écrit sur mon blog. Quelles sont les hypothèses* ?

 

1 - je suis mort...

2 - je n'aime plus écrire...

3 - j'ai abandonné mes lecteurs à leur triste sort...

4 - j'ai refait ma vie...

 

* cochez la bonne réponse


Je suis touché du nombre de commentaires reçus sur mon dernier message "un cordonnier qui se chausse", ainsi que des nombreux courriels que j'ai reçus depuis fin 2008, me demandant de continuer mon blog. Fidèle à mes idées, je me suis consacré à de nouvelles priorités. J'ai changé d'orientation professionnelle... Pourquoi ? Les raisons ont été structurelles et circonstancielles...

 

Raisons structurelles, le gros mot : après 6 ans de création d'entreprise en presque solo, j'ai fini par "m'appauvrir" intérieurement, et donc perdre un peu de flamme. La faute à qui ? A moi, of course. Je n'ai pas fait suffisamment ce que tout compétiteur et tout chef d'entreprise doit faire : se nourrir régulièrement... J'ai distribué davantage de victuailles contenues dans mon frigidaire, que je ne l'ai rempli. Ma structure s'est affaiblie...

 

Raisons circonstancielles, l'opportunité : à l'automne 2008, mes fidèles clients m'ont dit "Laurent, tes interventions sont sympas et utiles, mais c'est la crise. Notre ministre des finances (Directeur Financier) nous demande d'arrêter les prestations externes." Mes arguments du type "mais c'est en période de crise qu'on a besoin de recul, de clarification des priorités, etc..." ont fait flop. Le ministre des finances a du pouvoir... Mon activité de conseil - en même temps que mon frigidaire - voyait son stock baisser. J'avais bien un autre business plan en démarrage, mais je manquais de ressort. Comme par hasard (depuis 2 ans, j'ai un autre regard sur le hasard), j'ai rencontré quelqu'un qui m'a montré une autre piste... devenue passionnante et en plein développement.

 

Je suis toujours indépendant. Je travaille dans un autre domaine. Je découvre une "industrie" inconnue jusqu'alors, venue des Etats-Unis, et qui s'appelle le "marketing de réseau". Je ne peux en dire plus, car la charte que j'ai signée m'interdit de faire de la publicité, et c'est très bien comme ça.

 

La réponse au QCM ci-dessus, vous l'avez à présent. J'aime toujours écrire. Je laisse mon blog ouvert car il me semble qu'il apporte sa petite pierre au gigantesque édifice humain. Peut-être reviendrai-je y faire des coucous de temps en temps, puisqu'en changeant de dizaine (aïe, aïe), j'entre dans l'âge de la restitution de ce que l'univers, dans sa grande générosité, m'a apporté.

 

Merci à tous mes lecteurs de la confiance accordée toutes ces années.

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12 décembre 2008 5 12 /12 /décembre /2008 10:34

Dans une journée de formation à laquelle j'ai récemment participé - pas en animateur, une fois n'est pas coutume - j'ai pu constater à quel point j'étais un fameux cordonnier ! Aaaaaah, chausser les autres, quel bonheur... Qu'il est clair de voir dans le jeu pour celui qui est en dehors de la table. Faites l'exercice : regardez une bande de copains jouer à la belote en tournant autour d'eux. L'évidence de ce qu'il faut faire jaillira ! C'est pour cela que le travail de "miroir extérieur" est accessible. Le coach attentif voit des quantités de signes (des atouts, des couleurs, des opportunités, des nuages, etc...), se trouve donc en position privilégiée pour inciter à visualiser d'autres options.

Visualiser, le mot est lâché !

La séance de formation de l'autre jour m'a fait baisser les yeux pour regarder mes godasses. Passant le plus clair de mon temps à accompagner clients et amis à visualiser leurs objectifs, à préparer leurs plans, à analyser les options, je me suis rendu compte que mes souliers étaient un peu crottés, voire troués. Alors j'ai joué le jeu. L'animateur était fort habile, il nous a proposé de débattre 10 critères concernant les objectifs. C'est un jeu que je joue régulièrement comme animateur, j'ai pourtant découvert de nouveaux champs d'investigation dans cette liste - en particulier les points 5 (prise de partie manifeste), et 7 (qui pèse très lourd). Je vous les livre :

UN OBJECTIF...

1) est exprimé de manière affirmative, positive et au présent
2) doit être sous mon contrôle
3) est atteignable et mesurable
4) est précis et contextualisé
5) est éthique et écologique
6) doit avoir du sens
7) il faut identifier le prix à payer
8) doit être cohérent avec la direction que je veux prendre
9) remplace-t-il le problème ?
10) est constitué de phrases courtes, simples, complètes, positives et au présent

Je reviens sur le numéro 7). Les objectifs restent souvent des intentions. On ne les met pas en oeuvre pour de multiples bonnes et moins bonnes raisons. Le point 7) me parait crucial : le prix à payer en matière de travail, prise de risques et contraintes manque à l'analyse et à l'engagement. Si on est prêt à faire l'exercice sur les objectifs, on oublie qu'il y a un prix à payer pour les atteindre. On va donc rester dans l'insatisfaction, pourtant l'effort de visualisation a été fait, l'effort de transcription à l'écrit aussi.

Quant au numéro 5), c'est en effet une prise manifeste de partie. Définir des objectifs ne veut pas forcément dire qu'ils sont de nobles causes. Un objectif atteint correspond parfois à 2 tours jumelles à terre. C'est en cela que le numéro 5) pose le débat vers la responsabilité et la conviction, sujet que mon frère Nicolas et moi avons un jour traité en conférence...

Je suis en train de me chausser donc. Par 2 fois déjà, 2 grandes matinées, nous avons à la maison travaillé nos objectifs à 4 ans. L'exercice n'est pas fini. Il a déjà permis de clarifier l'essentiel, de nettoyer de l'accessoire, de mettre sur la table les vrais débats, de développer une motivation nouvelle. Reste le fameux article 7). On est en train de le digérer pour se l'approprier... car nos objectifs sont ambitieux - raisonnablement ambitieux j'aime à dire.

Clin d'oeil à cette expression "
raisonnablement ambitieux" : si mon objectif est de mettre une piquette au tennis à Nadal en 2009, je pense que c'est par trop ambitieux. Si mon objectif est d'atteindre un classement 30/1, c'est jouable mais pas gagné - l'application du critère 7) est nécessaire pour y parvenir...

Je retourne à mes propres souliers... le chantier est immense et passionnant.
-----------------
Article dédié à Jean-Max, Jean-Philippe et encore une fois... à Sandrine

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2 octobre 2008 4 02 /10 /octobre /2008 08:00
--- merci à Christian Apotheloz de m'avoir envoyé ce message ---


Le 12 juin 2005, Steve Jobs (PDG-fondateur d’Apple et de Pixar) fait aux diplômés de Stanford l’extraordinaire discours suivant. Pour ceux qui ne le connaissent pas (ce qui était mon cas jusqu’à ce matin), j’en recommande chaudement  la lecture, et la diffusion : c’est une remarquable leçon de vie.
On l’a déjà diffusé sur Internet ? Bien sûr, c’est là que le correspondant qui me l’a fait découvrir l’avait lui-même trouvé. Je lui en suis très reconnaissant et donc je fais pareil : je rediffuse.
Vous trouverez  ci-dessous la traduction en français.

Steve Jobs's Stanford speech (June 2005)


Traduction en français
«C’est un honneur de me trouver parmi vous aujourd’hui et d’assister à une remise de diplômes dans une des universités les plus prestigieuses du monde. Je n’ai jamais terminé mes études supérieures. A dire vrai, je n’ai même jamais été témoin d’une remise de diplômes dans une université. Je veux vous faire partager aujourd’hui trois expériences qui ont marqué ma carrière. C’est tout. Rien d’extraordinaire. Juste trois expériences.

 

 

Lire la suite ici...


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1 octobre 2008 3 01 /10 /octobre /2008 18:39

Plus j’avance dans mon métier, et plus j’en suis convaincu : quand on me dit “c’est facile”, je suis enclin à renvoyer à mon interlocuteur... “n’est-ce pas l’indicateur d’une de tes très grandes compétences ?”

Je m’interroge tout le temps sur mes propres compétences. On connaît l’anecdote : un consultant, c’est quelqu’un à qui on demande l’heure, il attrape votre poignet, vous annonce la réponse (en l’enrobant pour justifier ses gras honoraires), et en plus il vous pique votre montre. Au delà du clin d’oeil, qui n’est pas sans fondements - on apprend en permanence chez les clients, ce qui donne toujours plus de valeurs à nos interventions - l’écoute active représente une véritable compétence. A titre personnel, je ne vois pas la difficulté : il “suffit” de s’habituer à poser des questions, rester attentif aux réponses, s’éloigner de ses convictions internes pour comprendre ce que l’interlocuteur dit ou ne dit pas, mais signifie ! “Seek first to understand, then to be understood” écrit Stephen Covey. Facile quoi... pourquoi tout le monde ne fait-il pas cela ?

Je me souviens un dirigeant s’énerver au sujet de son équipe commerciale : “ce n’est pourtant pas difficile, dans la démarche commerciale, il suffit de faire cela, puis ça, puis ça, ensuite ça, et enfin ça”. Je l’arrêtai et lui fis remarquer : “top, regarde. En l’espace de 10 secondes, et sans t’en rendre compte, tu viens de me donner une méthode en 5 points.  Ces 5 points précisément, et l’ordre que tu enchaînes pour les réaliser et rendre tes négociations efficaces, cette méthode que ton expérience t’a apprise jusqu’à ce que cela devienne intuitif et inconscient, ce “comment faire” est probablement une très grande compétence. N’est-ce pas justement de ce “comment” dont a besoin ton équipe ? Et suffira-t-il de leur donner les 5 étapes ? Quelle est le meilleur moyen pour qu’ils s’approprient ce savoir faire ? Comment les impliquer pour qu’ils comprennent l’intérêt et l’ordre subtile des 5 étapes clés ? Comment leur donner envie d’améliorer la méthode ?"

Depuis que je teste ce concept “trop facile ne cache-t-il pas grande compétence ?”, j’accumule les réactions positives. Réveiller le criquet Gimini... à chaque fois que vous ne comprenez pas pourquoi les autres ne parviennent pas à faire quelque chose qui vous parait évident, portez la suspicion sur vos compétences... Peut-être touchez-vous au coeur de votre savoir-faire...


 
 Epilogue en contre-pied... A propos de compétences, aujourd'hui j'ai perdu une illusion. Je me croyais la puissance du mutant, le retour sur terre est terrible.
Nous avons récemment déménagé (désormais dans un village au nord d'Avignon). Or, j'admirais mon intuition irréprochable qui me faisait choisir systématiquement la bonne clé pour chacune des 3 serrures de la porte d'entrée. Quel talent ! A chaque fois, la bonne clé, trop fort !

Las, j'ai découvert tout à l'heure que les 3 serrures sont les mêmes et que les 3 clés du trousseau itou. L'intuition géniale n'était que cruel manque d'observation. Tant pis pour ma carrière de cambrioleur.
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Depuis 2004, je partage des expériences, anecdotes, outils de management : optimiser son temps, manager son équipe, manager son chef, diriger un projet, travailler en intelligence collective. Je propose une démarche inspirée de la vie professionnelle et de la vie au sens large. J'espère que vous y trouvez de l'inspiration pour devenir le manager que vous rêvez d'avoir. Bonnes lectures...

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